Retour sur la conférence internationale La santé durable, vecteur de progrès socioéconomique
Des acteurs clés des villes de Lausanne, Nantes, Paris et Québec se réunissent le 3 décembre 2024 pour la conférence internationale La santé durable, vecteur de progrès socioéconomique. Animée par Valérie Borde, cette conférence internationale rassemble 250 personnes en comodalité autour d’un programme de qualité en compagnie de représentants gouvernementaux et universitaires de haut niveau, ainsi qu’avec des acteurs clés de la mise en œuvre de la vision en santé durable des milieux communautaires et de la société civile.
Bruno Marchand, maire de Québec, était sur le campus le 3 décembre 2024 pour la conférence internationale en santé durable.
« Les villes peuvent-elles être productrices de santé? » C’est avec cette question lancée à l’auditoire de quelque 250 personnes réunies à l’Université Laval que le maire de Québec, Bruno Marchand, démarre la journée d’échanges. Selon le maire de Québec, cette conférence en est la preuve et il identifie quelques leviers dont disposent les villes en ce sens, notamment l’aménagement urbain, la gestion de la pollution, l’offre d’espaces de dialogue et de rencontre citoyenne, ou encore la capacité de nourrir le sentiment de fierté et d’engagement envers sa ville ou sa région.
Céline Haytayan, députée de Laval-des-Rapides et adjointe gouvernementale de la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, évoque ensuite que les grands enjeux actuels, dont la crise climatique, la dégradation des écosystèmes, la pauvreté, l’exclusion sociale et plus récemment la pandémie, représentent des défis complexes auxquels les populations doivent s’adapter. Elle estime que les villes et les régions jouent un rôle grandissant sur la scène internationale, face aux enjeux contemporains. Ces dernières sont en première ligne pour répondre aux différents besoins des citoyennes et des citoyens.
En discours d’ouverture, Daniel Paré, sous-ministre au ministère de la Santé et des Services Sociaux et Emmanuelle Careau, vice-rectrice adjointe au vice-rectorat aux affaires internationales et développement durable, ont exprimé l’importance stratégique de cette journée de concertation pour le ministère et pour l’Université Laval, respectivement.
Pour Jean-Pierre Després, directeur de VITAM-Centre de recherche en santé durable, la santé durable est un projet de société qui interpelle touTEs les couches de la société, et donc tous les ministères. Cette vision permet aux citoyennes et aux citoyens de se réapproprier leur santé en rassemblant tous les acteurs pertinents à la santé humaine, animale et planétaire. (Voir sa présentation en .pdf)
Le rôle des villes et municipalités en santé durable : Coaliser pour multiplier les retombées
Lors de la discussion impliquant Frédéric Vallier (AIMF), Grégoire Junod (Lausanne), Frankie Trichet (Nantes Métropole) et Bruno Marchand (Québec), il a ensuite été question du développement économique des villes qui est désormais indissociable du développement social, notamment face aux défis climatiques et aux inégalités sociales croissantes. Les quatre intervenants ont tous fait état du rôle central que jouent les municipalités dans la transition vers un mieux-être collectif, en intégrant le développement durable comme pierre angulaire de leur administration.
Durant la discussion, un défi a été lancé aux villes présentes : dès 2025, elles devront créer des synergies autour d’axes d’intervention bien définis afin de partager leurs expériences, de fixer des objectifs ambitieux et de mener des évaluations comparatives, en partenariat avec leurs milieux respectifs.
Les axes d’intervention qui ont fait l’objet des discussions entre les 4 représentants municipaux sont les suivants:
L’accessibilité aux infrastructures sportives : comment encourager l’activité physique, en particulier chez les jeunes et les femmes, par des espaces adaptés et des pratiques libres;
La mobilité urbaine : offrir des choix de mobilité qui sont sécuritaires et inclusifs, par exemple en réduisant la vitesse des déplacements automobile en ville, notamment la nuit, et en facilitant l’acquisition de vélos, dont des vélos électriques, afin de promouvoir les mobilités actives;
L’augmentation de la canopée : développer des espaces verts tout en tenant compte de la biodiversité endémique et des impacts sur les personnes allergiques aux graminées et au pollen.
Cette approche collaborative pourrait accélérer le partage et la mise en place de solutions concrètes, et renforcer l’impact des politiques urbaines sur la santé durable.
La prévention de la maladie : une occasion de croissance économique au bénéfice de la société
Table ronde La prévention de la maladie : une occasion de croissance économique au bénéfice de la société, animée par Carol Gilbert (Québec International) permet une discussion sur la santé de nature économique entre Antoine Tesnière, (PariSanté Campus), Dominique Démonté (BioPark, Charleroi-Sud Bruxelles), Frédéric Ors (Aramis Biotechnologies) et Jean-Loup Patriarche (Agence Patriarche)
La prochaine table ronde animée par Carol Gilbert (Québec International), permet une discussion sur la santé de nature économique entre Antoine Tesnière, (PariSanté Campus), Dominique Démonté (BioPark, Charleroi-Sud Bruxelles), Frédéric Ors (Aramis Biotechnologies) et Jean-Loup Patriarche (Agence Patriarche).
Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus, met en avant l’importance d’une autonomie régionale en innovation, permettant d’attirer des talents et de réduire les disparités territoriales. Il souligne que, bien que le système de soins soit essentiel, il ne représente qu’une fraction des déterminants de la santé, tout en étant l’un des plus coûteux.
Parmi les points clés discutés par l’ensemble des intervenants, notons les suivants :
Prévention et économie de la santé : une meilleure prévention pourrait éviter 2 millions de nouvelles pathologies par année en France, représentant une économie potentielle de 5 milliards d’euros en dépenses de soins.
Valorisation des innovations : les modèles économiques pour financer la prévention restent flous, nécessitant une réflexion sur les payeurs et la mesure des impacts.
Rôle des politiques publiques : des initiatives comme Mon espace santé en France, qui permet aux citoyens de stocker et partager leurs données médicales, illustrent l’importance d’une gouvernance des données proactive.
Plateaux d’innovation : face aux défis du réchauffement climatique, du vieillissement de la population et de la baisse de la natalité, il est jugé critique de maintenir des espaces dédiés à l’expérimentation et à l’innovation permettant d’identifier et d’évaluer des solutions afin de les mettre en œuvre rapidement et à moindres frais.
Prévention intégrée : contrairement aux soins hospitaliers, la prévention doit être intégrée dans des lieux comme les écoles, les collèges et les entreprises.
Approches législatives : des mesures comme l’interdiction de la vente de cigarettes aux jeunes nés après 2009 au Royaume-Uni montrent comment la loi peut accélérer les changements de comportement.
Les intervenants de cette table ronde insistent également sur l’importance de mobiliser les données existantes pour identifier des tendances et des solutions, ainsi que sur le développement de nouvelles compétences, tant citoyennes que professionnelles.
La période de questions qui s’en est suivi a offert des discussions collectives pertinentes, notamment sur les sujets suivants :
L’intégration des personnes ayant des troubles de santé mentale;
L’impact négatif de la solitude et son lien avec la santé;
La responsabilité sociale et environnementale des établissements de santé pour diminuer leur empreinte carbone et augmenter l’engagement de leur communauté;
L’impact positif de l’action communautaire autonome de proximité;
La médiation artistique comme outil de communication des initiatives de prévention;
La valeur ajoutée des approches cliniques multidisciplinaires;
Les expériences de suivis ludiques des habitudes de vie, par l’entremise des plateformes comme le Grand défi Entreprise ou encore LUCIapp au Québec;
La valorisation de l’implication citoyenne, notamment par la rémunération des citoyens partenaires pour leur temps.
L’idée centrale discutée est l’importance de mobiliser l’intelligence collective: les citoyens, élus, scientifiques et acteurs économiques, pour bâtir une santé durable et une société plus résiliente.
La conférence internationale en santé durable du 3 décembre 2024 a permis à des acteurs de Lausanne, Nantes, Paris et Québec de se concerter pour un avenir plus durable.
Les sociétés florissantes, économies prospères : l’impératif de la santé durable
En début d’après-midi, après le déjeuner réseautage, la table ronde animée par Thierno Diallo (Université Laval) mettant en vedette Nathalie Laure Roebbel (Organisation mondiale de la santé), Renaud Degueldre (Bureau Économique de la Province de Namur) et Jacques Cornuz (Unisanté), met en lumière l’importance de la science et des données pour évaluer les inégalités sociales de santé et l’impact des politiques urbaines sur le bien-être des populations. Les intervenants insistent sur la nécessité d’une approche fondée sur des preuves pour guider les décisions en matière de santé durable.
Parmi les perspectives des intervenants, notons les suivantes :
D’abord, la société doit reconnaître que la santé se produit à l’extérieur des systèmes de santé. Les lieux de production de santé incluent les environnements familiaux, les quartiers, les milieux d’éducation et de travail, etc.
Qu’il ne faut pas opposer cette réalité à l’importance de systèmes de santé performants qui offrent non seulement des soins, mais aussi des portraits de l’état de santé individuelle et populationnelle.
Qu’il n’y a pas de santé sans proximité. Plus précisément que la santé est indissociable de la proximité des offres d’intervention – autant de prévention que des traitements -, de la proximité des environnements favorables et des offres adaptées. Un exemple discuté est la proximité de projets de petite échelle permettant l’engagement social et la solidarité, notamment facilités par les plateformes locales de sociofinancement, comme CILO en Namur et La Ruche à Québec, qui jouent un rôle clé dans cette dynamique.
Que la proximité avec des éléments environnementaux nuisibles crée des inégalités de santé. Par exemple des environnements où les niveaux de bruits sont plus élevés peuvent induire un manque de sommeil sur la population locale et agir négativement sur leur santé mentale.
Qu’une réforme du système de santé doit inclure l’intégration d’une approche préventive qui mobilise plusieurs expertises dont les kinésiologues, les médecins de famille, les pharmaciens, les infirmières de pratique avancée, la santé publique et les villes.
Que pour l’OMS, la santé durable est synonyme de santé urbaine et donc représente une vision systémique. Les politiques, les initiatives et les décisions qui s’opèrent au niveau local, particulièrement au niveau municipal ou des communautés, ont un impact sur la santé. D’ailleurs, l’expertise développée à Québec appelée évaluation d’impact sur la santé permet de mesurer et de reconnaître l’impact sur la santé d’actions politiques ou d’interventions urbaines.
Table ronde Les sociétés florissantes, économies prospères : l’impératif de la santé durable, animée par Thierno Diallo (Université Laval), et faisant intervenir Nathalie Laure Roebbel (OMS), Renaud Degueldre, (Bureau Économique de la Province de Namur) et Jacques Cornuz (UniSanté).
Au cours de leur intervention, les experts ont mentionné de nombreuses conditions de succès pour une mobilisation efficace autour d’une vision systémique en santé durable:
La viabilité économique des solutions;
L’implication proactive des citoyennes et des citoyens, notamment par la mobilisation du tissu associatif, des incubateurs ou encore des laboratoires d’innovations sociales;
Les espaces d’expression citoyenne : foires, ateliers, plateformes d’échange, etc.;
La collaboration interprofessionnelle pour une approche intégrée;
La formation continue sur la prévention et les impacts des pratiques sur la santé dans tous les domaines d’expertises;
La mise en réseau des villes par l’entremise des initiatives comme Villes amies des aînés.
L’appropriation de la santé par les autres secteurs d’activités, ce qui implique d’intégrer la santé dans les discussions sur l’habitation, l’économie, la culture et l’éducation.
Une période de questions et de réponses avec le public a permis de relever plusieurs angles nouveaux et de discuter de cas concrets de création de santé hors des systèmes de santé, notamment :
L’aménagement urbain : des trottoirs entretenus et des bancs pour se reposer augmentent l’accessibilité aux aménagements et aux services aux personnes de tous les âges.
L’offre alimentaire durable : il serait intéressant de valoriser les circuits courts, la mutualisation d’équipements et l’intégration des réseaux d’approvisionnement dans les institutions comme les hôpitaux et les écoles.
L’accompagnement social en santé : la présence de travailleurs sociaux en milieu hospitalier (comme dans les CLSC au Québec) est documenté comme étant bénéfique à plusieurs égards.
La valorisation des professions péri-médicales servirait à désengorger le système de santé, dont les sages-femmes, aides familiales, au-delà des proches aidants.
La mobilisation citoyenne et la démocratie locale sont perçus comme producteur de santé.
Le rôle des assureurs dans le déploiement et l’accessibilité des infrastructures de proximité est un sujet à explorer car il est souvent perçu comme un frein au développement étant donné les conditions et les coûts associés.
Les co-bénéfices de nombreuses activités comme les cuisines collectives, le jardinage en communauté ou encore la proche aidance sur la santé, l’économie, l’environnement et la solidarisation du tissu social sont discutés, et des exemples de leviers à ces activités sont identifiés.
Les trois intervenants reviennent en fin de discussion avec quelques constats et réflexions :
L’importance de tenir une deuxième conférence internationale l’an prochain, puis une troisième l’année suivante pour mesurer et constater le chemin parcouru;
Que la francophonie a une culture et une histoire commune, et qu’il est de notre devoir de la faire vivre ensemble à travers les visions sociétales comme la santé durable;
Que l’éducation citoyenne, scientifique, artistique, philosophique, manuelle, en début de vie est à la base de nos autonomies collectives;
Finalement, que si les politiques de santé durable, en particulier celles qui sont mises en place par tous les secteurs au-delà de la santé, étaient une pilule, ils seraient tous remboursés par les régimes d’assurance maladie. Nous devons donc présenter les politiques comme des interventions de santé populationnelles.
La place des communautés dans la mise en œuvre de la santé durable
Un citoyen naviguant dans un système de santé en équilibre précaire
Comment assurer le sentiment de confiance du citoyen tout en reconnaissant la fragilité du modèle de santé durable discuté depuis le début de cette journée?
Grâce aux arts du cirque, Richard Fleet (Université Laval) et Patrick Léonard (7 Doigts) font vivre à l’auditoire l’expérience que peut vivre un citoyen face à un système qui repose sur plusieurs piliers : des experts formés et disponibles, une gouvernance responsable, de la recherche et de l’innovation, des ressources financières adéquates, des citoyens éduqués, etc. Comment s’assurer que les piliers ne s’effondrent pas et que le système ne cause pas encore plus de torts aux individus?
Cette performance artistique est issue d’une offre de communication innovante en matière de mobilisation de connaissances. Ayant reçu du financement de la part du Fonds de recherche du Québec, elle permet d’incarner le sentiment d’insécurité chez le citoyen qui tente de naviguer dans un système de santé fragile et a créé de l’angoisse chez plus d’un membre de l’auditoire.
Démocratiser la santé durable : la parole aux citoyens et aux communautés
Les citoyens et citoyennes ainsi que le milieu communautaire sont un maillon crucial pour le déploiement de la santé durable. Les intervenants : Guy Poulin, Luc Ricard, Isabelle Côté et Maryline Côté
En milieu d’après-midi, une discussion entre l’auditoire et les citoyennes et citoyens Luc Ricard, Isabelle Côté et Maryline Côté, animée par Guy Poulin (Chaire de recherche en santé durable) met en lumière l’importance de la participation citoyenne et communautaire pour développer une approche durable de la santé.
À tour de rôle, à travers des témoignages de trajectoires de vie en tant que citoyen ou de patient, les intervenants ont mis en évidence plusieurs principes clés qui ont interpellé l’auditoire. Voici quelques éléments clés des échanges entendus lors de la dernière table ronde de la journée :
L’écoute et la collaboration: favoriser la participation citoyenne, c’est d’abord savoir écouter. Les intervenants se sont exprimés sur des moyens concrets d’impliquer activement les citoyens en valorisant leur vécu et leurs connaissances pour enrichir, notamment, la recherche et la formation.
Développer et adopter des modèles de gouvernance inclusifs permettant de partager le pouvoir décisionnel avec les citoyens, comme le font VITAM et la Chaire de recherche en santé durable. Alors qu’il est normal de ne pas toujours savoir comment s’y prendre pour intégrer des citoyennes et des citoyens dans les initiatives, des équipes comme celle de l’Unité de soutien SSA Québec ou encore certains guides ont été créés pour partager des expériences en ce sens, dont L’AVEC, pour faire ensemble (lien).
Réfléchir et déployer des approches holistiques implique d’intégrer les différentes dimensions de nos sociétés et des individus, par exemple la dimension affective des personnes âgées quand vient le temps d’imaginer des solutions au vieillissement à domicile, et d’adopter une vision plus large de la santé incluant le logement, les infrastructures et la cohabitation intergénérationnelle.
Économie et impact sociétal : Investir dans la santé durable peut générer des économies substantielles, comme le souligne Jacques Castonguay. D’ailleurs, M. Castonguay propose trois idées :
Que la Ville de Québec devienne un laboratoire vivant pour élaborer un plan de chantier ambitieux en matière de santé durable pour devenir un modèle international;
D’organiser un premier forum en 2025 sur la santé durable autour de la devise de VITAM;
De nommer un chargé de mission pour lancer dès que possible les travaux dédiés à ce premier forum au cœur des projets de la Ville de Québec pour rassembler les parties prenantes.
Des réformes socioéconomiques majeures sont nécessaires ! Pour changer, nous devons continuer d’exiger l’accélération des changements pour réduire la production de maladies. Des propositions concrètes comme l’arrêt de la vente de cigarettes en pharmacie, la mise en place de tribunaux spécialisés pour les troubles mentaux, et la rémunération des patients partenaires sont vues comme ayant des impacts significatifs. Pour créer de la santé durable, nous devons continuer d’imaginer ensemble des changements concrets dans nos environnements.
Les interventions citoyennes, comme celle de Luc Ricard (VITAM), ont été nombreuses et ont suscité beaucoup de réactions autant dans l’auditoire présent qu’auprès des participants en ligne.
Allocutions de clôture
Cette première conférence internationale en santé durable se solde par les présentations de Martin Beaumont (CHU de Québec-Université Laval) et de Luc Boileau (ministère de la Santé et des Services sociaux) concernant la réforme en cours du système de santé québécois, notamment avec la création de Santé Québec et l’adoption du projet de loi 15 en 2023.
Voici les points clés évoqués:
Renouvellement de la gouvernance : La réforme vise à une meilleure coordination des services de santé et une plus grande efficacité du système.
Renforcement de la responsabilité populationnelle : Une composante essentielle pour équilibrer l’offre et la demande dans un contexte de vieillissement démographique et de besoins croissants.
Participation citoyenne accrue : La réforme favorise l’implication directe des citoyens et des communautés dans la prise de décision, avec une approche de co-construction et de transparence accrue.
Collaboration intersectorielle : Un travail en partenariat entre les établissements de santé, les citoyens et les municipalités permet une meilleure adaptation aux réalités locales.
Prévention et accompagnement territorial : Une implication renforcée de la santé publique vise à favoriser une approche préventive, essentielle pour réduire la pression sur le système de soins.
Mobilisation collective : Pour que cette réforme soit efficace, il est crucial que les 30 établissements de Santé Québec avancent de concert, avec une formation adaptée des administrateurs et une meilleure communication envers les citoyens.
Leur objectif ultime est de restaurer la confiance des Québécois envers leur système de santé, et de leur redonner un rôle central dans la gestion et l’amélioration de la santé durable.
Martin Beaumont (CHU de Québec – Université Laval) et Luc Boileau (ministère de la Santé et des Services sociaux) présentent le rôle de leurs organisations respectives dans la responsabilité populationnelle et participation citoyenne dans le contexte de la réforme du système de santé.
Finalement, en clôture de conférence, Sophie D’amours et Jean-Pierre Després ont positionné les avancées en matière de santé durable à l’Université Laval et dans la région.
Bien sûr, l’Université Laval joue un rôle clé dans la promotion de la santé durable depuis 2013, en mobilisant ses 17 facultés et en impliquant chercheurs, enseignants et étudiants dans des initiatives innovantes. L’Université s’engage également dans des incubateurs d’innovations sociales, permettant de structurer et tester des idées avant leur mise en œuvre. Elle soutient la science ouverte, notamment avec le projet La science n’est pas si compliquée, où les citoyens peuvent poser leurs questions aux chercheurs.
En résumant les propos d’autres conférenciers de la journée, Jean-Pierre Després résume sa vision ainsi : « Nous avons tous les outils pour faire de notre région un épicentre de santé durable, avec les citoyennes et les citoyens, pour la région, pour le Québec, et avec l’aide de nos partenaires de la francophonie ».
Sophie D’Amours (Université Laval) et Jean-Pierre Després (VITAM) offrent les perspectives finales de la conférence internationale La santé durable : vecteur de progrès socioéconomique.
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La conférence internationale s’est tenue au Cercle de l’Université Laval, un lieu carboneutre depuis 2015. Les émissions de GES associées aux déplacements des participants sont compensées par l’entremise du programme de compensation de l’Université Laval.
L’organisation de cette conférence a été rendue possible grâce au soutien financier du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, de la Ville de Québec, de l’Alliance santé Québec et de l’Université Laval, avec l’étroite collaboration de Québec International.
Cette conférence est la première activité du comité Québec, capitale internationale, mis sur pied à la suite de l’entente de diplomatie municipale conclue en 2022 entre le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) et la Ville de Québec. Ce comité réunit des représentants de la Ville de Québec, de Québec International, de l’Université Laval et du MRIF.